MES RACINES & MOI, VIRGINIE

Mes Racines & Moi
Mes Racines et Moi est une nouvelle rubrique que je souhaite intégrer au blog. En effet, je trouve l’idée intéressante de m’entretenir avec des femmes et leurs liens avec leurs origines ou les pays d’origine de leurs parents.
En effet, je voue moi-même une attache particulière à mes racines, bien que je n’y sois pas née et que je n’y ai pas grandi. Je suis donc curieuse à mon tour, de découvrir vos liens, avec vos origines.

Commençons alors, avec Virginie ♥️

 

BONJOUR VIRGINIE, QUI ES-TU  ?
Bonjour Naïra, je m’appelle Virginie Ehonian, 30 ans passés. Je suis freelance dans la communication digitale, bloggueuse culturelle (avec africanlinks.net), et entrepreneure (j’ai lancé la Nooru Box 2016 www.noorubox.com).


 
QUELLES SONT TES ORIGINES  ?
Je suis d’origine ivoirienne, Akan plus particulièrement N’Zima.
 
QUELLES SONT TES LIENS AVEC ?
J’essaie d’apprendre davantage sur les origines et l’histoire des N’zima. Mieux me renseigner afin de la partager. Par exemple, le logo de la Nooru Box est un Adinkra, –  » Les Adinkra sont des symboles visuels, créés à la base par les Akans du Ghana et les Baoulés qui ont historiquement migré du Ghana qui représentent des concepts ou des aphorismes » –  qui permet de communiquer sur la culture Akan.
J’aime beaucoup questionner mes parents, mes oncles et tantes sur la significations de certaines chansons, d’expressions voire leurs vies en Côte d’Ivoire. Je suis la petite fouineuse… (rires)


 
TA DERNIÈRE FOIS AU PAYS ?
C’était en juillet 2016, il y a bientôt 4 ans… J’ai été à Abidjan, puis à Grand-Bassam principalement.
 
PARLES-TU LA LANGUE ETHNIQUE ?
Hélas non mais je comprends certains mots et des expressions. Cependant le Nouchi qui est le « verlan » en Côte d’Ivoire. Par exemple, les termes « s’enjailler » ou  « la go » sont des mots Nouchi qui ont intégrer le vocabulaire des jeunes francophones.
 
DE QUELLE VILLE OU DE QUEL VILLAGE Y ES-TU ORIGINAIRE ?
Mes parents sont nés au Ghana et ont grandi à Grand-Bassam, dans le Quartier France.


L’ACTIVITÉ OU LA CHOSE À ABSOLUMENT FAIRE ?
A Bassam, il y a la plage ! Et surtout la grande fête annuelle de l’Abissa qui a lieu entre fin octobre et début novembre. Il s’agit d’une fête populaire qui met à l’honneur la communauté N’Zima.

TON MEILLEUR SOUVENIR LÀ-BAS ?
Les souvenirs de retrouver les membres de ma famille, les retrouver et passer des moments avec eux. Et surtout faire l’aller-retour entre Abidjan et Grand-Bassam, ça dure environ 1h30.
 
EST-IL IMPORTANT POUR TOI D’ENTRETENIR DES LIENS AVEC TES ORIGINES, BIEN QUE TU SOIS NÉE ET QUE TU AIES GRANDI EN FRANCE ?
Oui, c’est capital ! D’ailleurs, il y a ce fameux  adage qui nous rappelle que « Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens ». C’est super important car j’y puise des ressources pour me défendre des agressions et micro-agressions extérieures. C’est une force de pouvoir se présenter comme une ambassadrice de sa culture, de la défendre et de la partager au plus grand nombre.


 
CE QUE TU AIMES LE PLUS DANS TA CULTURE ? 
Tout ! Je dirai, les pagnes Kita, la manière dont sont habillés les mariés; les coutumes sur les prénoms des enfants… Un enfant a un prénom selon le jour où il est né.
 
EST-CE QU’IL EST POSSIBLE POUR TOI DE RETROUVER TES RACINES, MÊME EN FRANCE ?
Oui, et non. Aujourd’hui, Internet et les réseaux sociaux ouvrent un large champ des possibles ! On peut avoir toutes les informations sur tout ce que l’on veut avec des vidéos Youtube, des blogs, des sites web d’informations. Cependant, il y a cette réalité à laquelle il est nécessaire de se confronter afin de construire son expérience. Autrement dit, vivre en live ce pèlerinage de l’identité est plus fructueux.

TON OU TES PLATS PRÉFÉRÉS ?
De la sauce gombo avec du riz, de l’attiéké ou du foutou ! Je peux en manger tous les jours.
 
TON ARTISTE OU PERSONNALITÉ LOCAL PRÉFÉRÉ ?
Le chanteur Meiway qui est un grand ambassadeur de la culture N’Zima.


 
LES SONORITÉS QUI TE RAPPELLENT LE PAYS ?
Les klaxons des voitures, comme une danse sonore répétée au quotidien et maîtrisée en échos aux voix des marchands de rue.
 
UNE ODEUR ?
Celle de l’aéroport quand tu sors de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny. Une sensation d’humidité réconfortante. Akwaba! Et aussi, celle de la civette: certaines femmes Akan utilisent une essence qui s’appelle le musc de la civette. En effet, ce petit animal qui ressemble à un chat voire un putois, utilise des végétaux pour se nettoyer après avoir faits ses excréments. La matière qui provient des glandes péri-anales de la civette, est utilisée dans les crèmes de beauté qui a une odeur particulière et captivante. Par ailleurs, cette substance a très longtemps été utilisée en parfumerie de luxe; aujourd’hui, elle est reproduite de manière synthétique. En Asie du sud (Indonésie, Philippines, Vietnam..) , la civette est également très reconnue pour le café Kopi Luwak, auquel elle a donné son nom – à savoir luwak.

Merci à toi Virginie, j’adore ce que tu fais et je dois même dire, que tu m’inspires beaucoup ! pour garder un oeil sur ses aventures, vous pouvez la suivre sur son site internet Africanlinks , qu’elle alimente depuis 2011. Sa box est juste incroyable, c’est un concept qui regroupe des produits divers, des cultures caribéennes et africaines. Je vous conseille vivement, de vous en procurer un ! 

AUTRES ARTICLES

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Solve : *
25 − 1 =