MA SÉLECTION DE FILMS, SUR L’ESCLAVAGE

 

Hier, c’était la journée de commémoration, de l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe. J’ai donc partagé dans ma story, quelques photos de cette période.

J’ai ensuite partagé la série qui m’a fait découvrir pour la première fois, l’horreur de l’esclavage : ROOTS 

Certains d’entre vous m’ont donc demandé de donner quelques noms de films/séries, traitants l’esclavage. J’ai donc sélectionné 5 (oui comme nos mains !), puis je détaillerais un peu chacun d’entre eux.

Je ne peux pas parler esclavage, sans mentionner cette série qui fut pour moi. La première série qui m’a introduit dans la traite des esclaves noirs. Si mes souvenirs sont bons, je me souviens que je regardais RACINES, alors que j’avais à peine 5-6 ans. À l’époque, mon père avait enregistré plusieurs épisodes de la série, avec des cassettes, bien avant l’apparition des lecteurs DVD.

Cette série est assez populaire dans ma famille paternelle. C’est disons la série qui a rythmé la jeunesse de mon père (années 70) et qui avait apparemment fait vraiment du bruit aux Antilles ou dans la communauté noire de France. 

Je me souviens d’un jour ou nous n’étions pas à l’école, après avoir mangé, nous regardions, la série avec mon père. Et je me souviens que j’étais assez mal à l’aise avec certaines séquences… Il n’avait sûrement pas mesuré que certaines images pouvaient atteindre notre sensibilité et c’est la raison pour laquelle, je n’ai pas voulu regarder cette série, durant plusieurs années. 

Donc Racines est une série qui a été réalisé, à partir de l’histoire familiale, d’Alex Haley. C’est un afro-américain dont le premier ancêtre à être arrivé aux États-Unis, fut Kunta Kinte (le personnage principal de la série). Lorsqu’il était enfant, sa grand-mère et ses grandes-tantes, lui avaient énormément parlé de ce premier ancêtre qui avait été capturé dans son village de Gambie, et qui a été transporté jusqu’en Amérique, en tant qu’esclave noir.

Il a donc décidé de réaliser une série qui raconte l’histoire de sa famille et un livre biographique à aussi vu le jour.

Tout au long de cette saga, qui se décompose en deux parties (première génération, deuxième génération). Le réalisateur à mis en scène, les horreurs de l’esclavage : violence, barbarie, souffrance, humiliations, asservissement…

Il a mis en scène, le courage des membres de cette famille au fil des générations, les histoires d’amour, le racisme et la ségrégation dans la deuxième partie, donc la deuxième génération de la famille. 

Et enfin, cette transmission orale, sans quoi la série n’aurait peut-être pas vu le jour. Car tout au long des générations, les membres de cette famille n’ont cessé de répéter les mots mandingue (ethnie) que Kunta employait avec fierté (malgré l’interdiction de parler les langues africaines). Kunta enseignait souvent à sa fille Kizzy (qui veut dire qui ne partira jamais en mandingue), les traditions de son pays, de son ethnie, de son village, dont la cérémonie qui devait faire de lui, un homme.

Je resterais toujours attachée à cette série, qui me rappelle de nombreux souvenirs d’enfance…

En 2016, il y a eu un remake de la série du même nom. Cette réadaptation soit 40 ans après, était plutôt correct avec à peu près les mêmes personnages (avec de nouveaux acteurs bien sur !). 

J’ai bien aimé, mais je reste quand même attaché à la première… 

Je nomme en 3ème position, 12 years a slave. C’est l’histoire vraie d’un homme noir libre, qui vivait paisiblement dans l’État de New-York avec sa femme et ses enfants. L’histoire se passe en 1841, et l’esclavage existe toujours aux États-Unis. Si Salomon était un homme libre, c’est qu’il faut savoir que dans l’état de New-York, les conditions étaient beaucoup moins difficiles et c’était plus réaliste d’obtenir sa liberté. Contrairement aux états du sud qui étaient très cruels et esclavagistes. C’est dans l’un de ses états que Salomon qui fut envoyé contre son gré.

Il a été revendu en tant qu’esclave où il a travaillé très durement et à été maltraité par ses maîtres, durant 12 années. 

Ce film est aussi très violent… Car encore une fois, le réalisateur met en scène toutes les horreurs de cette histoire. Par la suite, Salomon retrouve sa famille et sa liberté.

J’ai appris par la suite que c’était réellement une histoire vraie. Et qu’après sa libération, Salomon à même réalisé un livre ou il a livré un témoignage très bouleversant cette période de sa vie. Et c’est à partir de ce livre la, que le film s’est concentré. 

4ème position, Django… comment dire. Ce film m’a trop marqué. Je ne veux pas comparer les types de violences ou de souffrances, mais sérieusement, je ne regarderais pas ce film une deuxième fois.

Une fois, ça m’a suffit. 

L’histoire se passe 2 ans après la guerre de sécession avec un esclave (Django) dont le maître est un chasseur de primes.  Son maître lui promet la liberté si il retrouve les deux criminels que recherche celui-ci. la liberté de Django est synonyme pour lui, de retrouver sa femme, jouée par ma chère Kerry Washington 😍. 

Car lorsqu’il a été revendu à un autre maître, c’était sans sa femme. Et ça, c’est une autre réalité de l’esclavage… De nombreuses familles ont été déchirés, suite à la vente comme des objets, des esclaves à différents endroits. 

Dans cette réalisation, il y a des scènes ou des hommes blancs jetaient des chiens pour dévorer des esclaves (et vivants !) désobéissants, des scènes ou Kerry est enfermée au cachot durant de nombreux jours, ou des femmes noires se prostituaient sans avoir le choix auprès des hommes blancs…

Bref, voilà. En tout cas, je pense vous le conseiller aussi. 

Enfin, je vous présente un cinquième, l’Esclave blanche

J’ai découvert cette série fin 2017, lorsque je revenais de mon stage en Guyane ! tous les épisodes étaient en replay sur m6. 

J’ai mis plusieurs mois à terminer cette série qui avait totalement conquis mon coeur.

Pour ceux qui me suivent déjà sur Instagram, j’en ai beaucoup parlé. L’histoire se passe en Colombie, dans la propriété d’un marchant, sur la côte caraïbe du pays. Nicolas Parreno est un propriétaire d’esclaves qui avait plusieurs années avant, incendié la propriété d’un autre propriétaire (Quintero) dont il enviait les richesses. 

Lors de l’incendie, Quintero et sa femme meurent sous les flammes. La nourrice de leur unique fille Victoria, qui n’était alors qu’un nourrisson, va sauver le bébé et l’emmener dans sa fuite. Durant plusieurs années, c’est cette nourrice (maman Lorenza) et son mari qui va élever comme sa propre fille, Victoria. 

Les esclaves de l’hacienda (habitation) avaient alors construit tout un nouveau village Le Palenque, au coeur de la forêt colombienne. C’est ce qu’on appelle la marronage, le fait que des esclaves s’enfuient de leur plantation, afin de retrouver leur liberté, dans les forêts, la nature… 

Victoria a grandi avec la culture africaine que les esclaves avaient gardé de l’Afrique, maman Lorenza lui prodiguait des protections divines lors des cérémonies traditionnelles et invoquait les dieux en cas de danger. 

Et un jour, Victoria s’est échappé du Palenque avec son amoureux, un jeune du village, tous deux désireux de découvrir l’extérieur. Ils se sont retrouvés à la ville, là ou leurs parents étaient anciens esclaves… Les gardes des propriétaires trouvaient intriguant que ces deux adolescents ne soient pas tatoués, ni marqués, ni mentionné dans les registres. 

Suite à un espionnage, ils ont découvert le Palenque après plusieurs années de recherches et tout les esclaves sont donc redevenus esclaves et emmené à la ville. Le Palenque étant détruit… 

Lorsque le prêtre devina qui était la petite fille blanche (Victoria), il comprit que c’était la fille d’anciens propriétaires d’esclaves assassinés. Il l’a lors envoyé dans un couvent, en Espagne (pays colonisateur). 

Mais en Espagne, Victoria a toujours voulu retourner en Colombie pour retrouver sa famille noire et les libérer. Elle va donc se faire passer par une marquise, en épousant celui qui a assassiné ses parents, Nicolas Parreno…

Cette série est vraiment intrigante et intéressante au fil des épisodes. La pour le coup, on y met en lumière, l’esclavage en Amérique latine et non en Amérique du Nord. Néanmoins, ce sont les mêmes types de procédés concernant l’esclavage : violence, barbarie, asservissement, humiliation… 

Voila pour ma sélection. Les films qui mettent en lumière l’esclavage ou la ségrégation, sont généralement mon type de film. Car j’estime que nous devons travailler sur la mémoire. Nous ne devons pas oublier, nous devons enseigner à nos enfants les grandes étapes de l’histoire en général et je pense que la réalisation de film, est un bon moyen. 

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