JELLISSA EN AFRIQUE DU SUD 🇿🇩

Coucou les filles ! j’espĂšre que vous allez bien. Cela fait plus d’un mois que nous sommes passĂ©s Ă  2018 et je ne vous ai toujours pas exprimĂ© mes meilleurs vƓux pour vous toutes. Le temps m’ayant empĂȘchĂ© de le faire dans les temps, je vous souhaite donc une excellente annĂ©e 2018 ou j’espĂšre qu’elle vous sera trĂšs bĂ©nĂ©fique dans tout ce que vous allez entreprendre.

2018 Ă©tant une nouvelle annĂ©e, j’ai eu l’idĂ©e de crĂ©er une petite nouveautĂ© sur le blog.

Puisque j’ai la chance d’ĂȘtre entourĂ© de femmes qui voyagent souvent, et qui s’Ă©tablissent ailleurs. J’ai eu l’idĂ©e de crĂ©er une rubrique pour que toutes ces femmes partagent avec nous leurs dĂ©couvertes Ă  l’autre bout du monde.

Ce serait le moyen de partager facilement des conseils voyages, des conseils entre filles car je sais plus ou moins, que nous avons comme passion commune, les voyages. Mais que nous osons par forcĂ©ment Ă  le faire pour plusieurs raisons : budget, temps, aprioris sur certaines destinations, voyager seule


N’ayant pas toutes rĂ©aliser les destinations de mes rĂȘves, je compte aussi voyager Ă  travers ces femmes et ces entretiens.

Ici donc, chaque femme partagera avec nous ces bons plans voyages : billets d’avions, formalitĂ©s, hĂ©bergement, lieux/activitĂ©s Ă  faire ou Ă  visiter, les risques
 Et tout cela accompagnĂ©s de photos qui vous donnera envie de sauter le pas !

Pour ce premier billet de l’annĂ©e et de cette nouvelle rubrique, je vous prĂ©sente Jellissa. Cela fait plusieurs mois maintenant qu’elle a Ă©lu domicile en Afrique du Sud et plus prĂ©cisĂ©ment Ă  Cape Town (Le Cap en Français) dans le cadre de ses Ă©tudes commerciales.


 

FEMME, NOIRE, ÉTUDIANTE, AFRICAINE, GUINÉENNE, FRANCOPHONE, LUSOPHONE, PARISIENNE, GLOBE-TROTTEUSE, TAILLE DE GUÊPE

« La gastronomie locale a beaucoup d’influences indiennes et hollandaises. Car ce sont les hollandais qui les ont colonisĂ©s et indienne car il y a aussi une population qui s’appelle les Malais. »

Jellissa qui es-tu ?

Je m’appelle Jellissa, j’ai 24 ans. Étudiante en Ă©cole commerce Ă  Paris.

Actuellement, tu vis sur la terre sud-africaine mais dans quel cadre (scolaire, professionnel, passion) ?

Je devais rĂ©aliser mon stage de fin d’études. J’ai prĂ©fĂ©rĂ© l’exĂ©cuter ici comme j’hĂ©site toujours entre travailler en France ou en Afrique.

Comment vis-tu ce voyage (découvertes, opinions) ?

J’y avais dĂ©jĂ  sĂ©journĂ© l’an dernier.

Au dĂ©but, c’était difficile du fait de la xĂ©nophobie omniprĂ©sente. Contrairement Ă  d’autres pays d’Afrique, ici les noirs sud-africains ne nous considĂšrent pas comme des leurs. Nous sommes et restons Ă©trangers.

J’ai donc souvent eu l’impression d’ĂȘtre mal accueillie ou de ne pas ĂȘtre la bienvenue. Tu peux aller dans un Macdonald et ĂȘtre complĂ©tement dĂ©visagĂ© du regard par les sud-africains qui ressentent que tu n’es pas de lĂ -bas


En fait, il faut savoir que la dĂ©mographie de l’Afrique du Sud est encore toute jeune car elle a commencĂ© seulement en 1994 et Ă  l’heure actuelle les sĂ©quelles de l’Apartheid se ressentent toujours


Les distinctions raciales sont toujours d’actualitĂ©. Les gens ne se mĂ©langent pas du tout : les blancs sont d’un cĂŽtĂ©, les noirs d’un cĂŽtĂ© et les coloured de l’autre.

Ça peut ĂȘtre assez surprenant mais c’est tout simplement cet hĂ©ritage culturel qui est toujours prĂ©sent.

Il y a beaucoup de migrants qui viennent principalement d’Afrique Noire et Australe. Il est donc normal de croiser de nombreux migrants ressortissants du Mozambique, Zimbabwe, Kenya, Malawi, de l’Angola ou encore de la RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo. Puis nous pouvons aussi parler des migrants nigĂ©rians qui sont aussi prĂ©sents.

Mais malheureusement ils restent qu’entre eux car si jamais ils vont Ă  la rencontre des sud-africains, ils en subissent des consĂ©quences trĂšs graves. Des sud-africains sont mĂȘmes capables de tuer les migrants car ils considĂšrent que ce sont eux qui prennent leur travail ou qui amĂšnent la drogue et la criminalité 

Il faut aussi que les gens sachent que l’insĂ©curitĂ© et trĂšs trĂšs prĂ©sente. Tu ne peux pas sortir toute seule la nuit. Et si tu vas faire des courses, vaut mieux pas te trimballer avec des gros sacs. Il est mieux de prendre un Uber pour rentrer chez toi.

Ce sont selon moi, des dangers qui ne s’appliquent pas forcĂ©ment Ă  la France.

Sortir son tĂ©lĂ©phone comme ça dans la rue peut ĂȘtre trĂšs dangereux.

J’ai moi-mĂȘme Ă©tĂ© agressé 

Ce sont pour moi des points trÚs importants et à prendre vraiment au sérieux.

Ce sont des aspects nĂ©gatifs dont je n’étais pas au courant au dĂ©part. On ne m’avait pas prĂ©venu et c’était assez compliquĂ© pour moi.

Aujourd’hui, c’est un pays en pleine reconversion ou le combat des noirs est un quotidien. C’est kiffant car tu as l’impression d’ĂȘtre dans l’AmĂ©rique des annĂ©es 50 quand les noirs dĂ©fendaient leurs droits.

En gros, ici c’est un peu cela.

On voit la nouvelle gĂ©nĂ©ration sud-africaine qui se lĂšve, qui commence Ă  vouloir connaitre les Ă©trangers et qui s’ouvrent un peu plus au monde. Ils essaient de faire bouger les choses et c’est cette nouvelle gĂ©nĂ©ration d’Afrique du Sud qui va faire le pays demain.

L’annĂ©e 1994 marque l’accession au pouvoir de Nelson Mandela, le premier prĂ©sident noir d’Afrique du Sud. Il aura en tout passĂ© 27 ans en prison pour la libĂ©ration des peuples noirs mais aussi pour une Ă©galitĂ© pour tous dans ce pays.

Pour la premiĂšre fois depuis la fin de l’Apartheid, les Ă©lections sud-africaines avaient Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rales au suffrage universel et non raciales.
Les Ă©lections sont remportĂ©es par l’African National Congress (ANC) le parti de Nelson Mandela.
Lors de son accession au pouvoir, Mandela rĂȘve d’une nation « arc-en-ciel ». C’était une maniĂšre de lutter contre les tensions raciales, les inĂ©galitĂ©s ou encore la pauvretĂ©.
Les enfants nĂ©s Ă  partir de 1994 n’ont donc jamais connu ce rĂ©gime d’apartheid mais le nouveau rĂ©gime de Mandela.
L’Apartheid est une politique de sĂ©grĂ©gation raciale qui a rĂ©gnĂ© de 1948 Ă  1991 en Afrique du Sud. Ce rĂ©gime Ă©tait ainsi fondĂ© sur une domination de la population minoritaire blanche sur la population majoritaire noire.
Tout le rĂ©gime (Institutions) reposait sur des critĂšres d’ethnie, de classes sociales ou de religions.
La population noire se voyait déchue de leurs droits et ne pouvaient accéder à certains lieux ou certains emplois.
Le terme Coloured en Afrique du Sud dĂ©signe les personnes ayant un hĂ©ritage europĂ©en, africain et indien. Mais il ne dĂ©signe ni une personne blanche, ni une personne noire ou une personne asiatique. C’est ce mĂ©lange entre ces trois peuples qui ont créé ce mĂ©tissage culturel.

 

Quelles sont les activitĂ©s Ă  faire selon toi et les lieux qu’il faut absolument visiter ?

Cape Point, lĂ  oĂč l’OcĂ©an Atlantique et Indien se rencontre

Table Mountain, pour y voir le tout Cape Town

Robben Island, la prison de Mandela

Tester un safari

Aller Ă  la rencontre des locaux dans les townships (=bidonvilles)

Quels sont les moyens pour s’y dĂ©placer ?

Les moyens de transports sont trĂšs galĂšres. Entre minibus taxi bondĂ©s, trains toujours en retards, et trafic jam
 ce n’est pas Ă©vident. Heureusement Uber sauve !

Quel est le ou les plats à découvrir ?

La gastronomie locale a beaucoup d’influences indiennes et hollandaises. Car ce sont les hollandais qui les ont colonisĂ©s et indienne car il y a aussi une population qui s’appelle les Malais.

Il y a donc une gastronomie qui est Ă  base de curry ou de samossas.

Malheureusement, il manque cruellement de restaurant typiquement locaux, beaucoup plus de fast food. J’ai pu nĂ©anmoins tester les koeksisters, boerewors, chakalaka. Mais honnĂȘtement ça ne vaut pas un thieb ou des pastels.

Les Malais sont descendants des peuples originaires de l’actuelle Malaisie d’Inde et d’IndonĂ©sie. Ces peuples ont Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s de force afin de travailler dans la colonie Ă  partir du 18Ăšme siĂšcle.

OĂč loges-tu et quels sont les bons plans d’hĂ©bergement lĂ -bas ?  

AprĂšs multiples galĂšres entre fausses annonces et escroqueries en tout genre, j’ai enfin trouvĂ© mon nid. De plus, les loyers sont chers (d’oĂč la raison pour laquelle, certains sont en township). Des bons plans ? Nope dĂ©solĂ©, je cherche encore.

As-tu distingué des liens avec la culture sud-africaine et ta propre culture ?

MalgrĂ© leur indiffĂ©rence vis-Ă -vis de nous, autres africains, j’ai notĂ© pas mal de similitudes dans leur culture

  • Ici on appelle ça le Sangoma. Ils y croient Ă  fond
  • Les sud-africains ont clairement la Joie de vivre et ils peuvent malheureusement renvoyer une image pĂ©jorative en raison de leurs comportements
  • La dot. Ici, toutes les tribus noires imposent la Lebola. Pour marier une jeune fille, l’homme doit payer des bƓufs.

Mais ce que j’apprĂ©cie ici c’est le concept du Black Empowerment, autrement dit, le pouvoir des noirs. Exemple : Chaque entreprise doit avoir un pourcentage minimum de son capital attribuĂ© Ă  un noir. Ou encore, Ă  la tĂ©lĂ©vision les racines africaines sont mises en avant.

Le Black Empowerment est une loi instaurĂ©e le 2 Octobre 2013. C’est un systĂšme d’émancipation Ă©conomique des noirs qui impose aux entreprises d’embaucher aux plus hauts postes, des personnes noires ou des personnes non-blanches. Autrement dit, cette loi s’adresse aux personnes noires mais aussi aux personnes qui avaient Ă©tĂ© longtemps opprimĂ©s durant le rĂ©gime de l’Apartheid : Africains, Indiens, Chinois et MĂ©tis

Cette discrimination positive a entre autres fait Ă©merger une nouvelle classe sociale : la classe moyenne multiraciale inexistante sous le rĂ©gime de l’apartheid.

Qu’est-ce qu’il ne faut pas oublier dans sa valise ?

Cube Or – Fromage – Kebab. Ces produits introuvables ici, me manquent


Les Indispensables : un bon appareil, pour les magnifiques paysages.

Que faut-il pour se rendre en Afrique du Sud (carte d’identitĂ©, passeport) ?

Obtenir le visa est assez compliquĂ©, l’ambassade n’a pas mal d’exigences. De plus, le billet d’avion reste assez cher.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR OXYBEL ANDIE

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